Comment se lancer vraiment dans l’e-commerce comme un pro

zakaria
24 min readJun 28, 2020

SOMMAIRE :

Intro

  • Un ecommerce c’est une entreprise

Trouver son idée

  • Trouver des idées en quelques seconde
  • Valider son idée

Choisir son statut juridique:

  • Avantage et inconvénient de l’auto-entrepreneur
  • Avantage et inconvénient de la SASU
  • Avantage et inconvénient de la SARL

Sourcer ses produits :

  • Ou acheter ses produits ?
  • Les frais à inclure dans vos prix
  • Les modes de livraison

Dropshipping :

  • Mon avis sur le dropshipping
  • Le dropshipping est mort ?

L’acquisition des clients et la visibilité :

  • Le coût par clic (nerf de la guerre)
  • Le référencement
  • Les marketplaces
  • Les réseaux sociaux

L’avantage des marketplace lorsqu’on se lance dans l’ecommerce

Trouver son positionnement :

  • Marché de niche
  • Marché généraliste
  • Produit unique et innovant

Quelles solutions choisir

Les gestionnaires de flux :

  • Comment l’utilisation d’un gestionnaire de flux permet de décupler ses ventes et gagner du temps

Intro

A l’heure où je vous écrit cet article, j’en ai 29 ans. En plusieurs années, j’ai pu voir tous les changements dans l’ecommerce de près et de loin et comment ce domaine s’est professionnalisé. Des métiers qui n’existaient pas il y a quelques années, sont désormais la norme dans le monde de l’ecommerce.

J’ai essayé échec et réussite dans ce domaine là. J’ai ouvert plusieurs ecommerce. Les 2 premiers ont été un échec, le dernier, plus rentable qui m’a permis de générer du bénéfice.

Comme beaucoup, vous êtes tombé sur des pubs et autres vendeurs de rêves qui vont vous promettre la lune sans minimum de travail. Figurez-vous que vous allez perdre beaucoup de temps car les vendeurs de rêves comme je les appellent pour la plupart n’ont pas ouvert de boutique en ligne, puis vous vendent des formations à prix d’or. Il faut que je sois honnête, ceux qui vous font miroiter des formations sur comment « devenir riche en se lançant dans le dropshipping » ne intéressent qu’à vous vendre des formations à 1000€.

Il est possible que j’utilise un langage parfois familier dans cet article, comme si je vous parlez en façe d’ami à ami, je ne suis pas un écrivant mais un ecommerçant.

J’aurai pu simplement faire créer son site ecommerce en 10 étapes, pas à pas. Mais cela serait vous mentir. Chaque projet ecommerce est différent, chaque projet nécessite un marketing et un positionnement de prix différent. Je me suis donc efforcé à vous donner les bases ainsi que la philosophie de la vente en ligne grâce à mon expérience de près de plusieurs années dans l’ecommerce.

Je vous recommande de lire ce article en une fois et de prendre quelques notes quand vous ressentez le besoin. J’aurai pu écrire un article de 500 pages et vous assommez avec des termes techniques et entrer dans les détails de chaque marketplace et logiciels que j’ai utilisé. Mais cela serait contre productif car chaque projet ecommerce est différent, c’est pourquoi j’ai préféré vous fournir une bonne base qui vous permettra de creuse chaque sujet plus tard en fonction vos objectifs et surtout d’éviter de vous enfermez dans une case. Car vous pouvez très bien réussir dans l’ecommerce sans passer forcement par case ebay. Ou au contraire se contenter uniquement des marketplace pour vendre, ce que je peux recommander pour beaucoup de débutants.

Un ecommerce c’est une entreprise :

L’erreur que j’ai commise, c’est « on ne se lance pas dans l’ecommerce pour se lancer dans l’ecommerce ». Cela signifie qu’un ecommerce ce n’est pas juste une boutique qu’on ouvre, puis on vend nos produits. Il ne faut pas juste avoir l’idée de croire qu’il suffit d’ouvrir sa boutique en 2 jours, de faire ses ventes puis de la fermer au bout de quelque semaines. Cette méthode de ventes flash sont simplement des ventes opportunistes qui n’ont aucun fondement dans le long terme, comme la vente de hand spinner. Reprenons cette exemple, lorsque les handspinner ont été à la mode, des centaines (je ne plaisante pas) de vendeurs se sont lancés. Tous ceux qui ont ouvert leur boutique, l’on fermé actuellement avec des dépensent monstrueuses en marketing. Vous pouvez être un vendeur opportuniste du dernier objet à la mode souvent inutile mais sur long terme c’est un pari risqué.

Un ecommerce c’est avant tout une ENTREPRISE, une MARQUE… Si l’on regarde bien un ecommerce est juste un canal de distribution. Lorsque j’avais ouvert une boutique en ligne qui vendait des épices. Je ne faisais pas le chiffre d’affaire espéré. Tous mes concurrent étaient là depuis des années, j’en ai donc déduit que ça marchait pour eux et donc pour un nouveau entrant. Sauf, que c’était toutes des entreprises qui avaient un réseaux de distribution, implantées depuis des dizaines d’années. Mes concurrents utilisaient leur site ecommerce comme un canaux de distribution mais avant tout comme branding. C’est à dire qu’ils utilisaient leur site juste pour se faire connaître. Le plus gros de leur vente se faisait principalement via la revente dans des boutiques en gros et demi gros.

En bref, lorsque vous décidez de vous lancer dans la vente en ligne, ayez toujours en tête que vous lancez une entreprise et que l’ecommerce est juste un canal de vente comme beaucoup d’autre.

Je vais même aller plus loin en vous disant que vous n’êtes pas obligé d’avoir un site ecommerce pour générer des ventes, vous pouvez même être très rentable sans site ecommerce. Répétez après moi, un ecommerce est un canal de distribution parmis tant d’autre. Je sais que je vous martel ceci, mais c’est l’une des erreurs qu beaucoup commettent.

Trouver son idée

Concernant l’idée, de nombreuses personnes stop à ce niveau, et ne savent pas exactement quoi vendre. L’avantage de la vente en ligne est que tout peut se vendre, vraiment tout. C’est juste inimaginable et ce phénomène ne fait que progresser chaque année.

Les produits à éviter

Les produits tendances:

Ces produits ne permettent aucunement de faire des ventes sur le long terme. Ces produits attirent souvent des opportunistes qui font du one shot (des ventes rapides puis disparaissent).

Les produits fragiles :

Une fois sur cinq vos produits peuvent arriver endommager. Vous pouvez mettre autant de papier-bulles que vous souhaitez, la probabilité que vos colis arrivent endommager est très forte.

Les produits alimentaire :

Le problème avec ces types de produit, c’est qu’il faut une structure adaptée. Les produits sont périssables et la gestion du stock est plus complexe. La marge est très très faible par rapport aux autres produits. Si vous vous lancez donc dans l’ecommerce et que vous n’êtes pas une grande épicerie avec pignon sur rue ou carrefour, évitez les produits alimentaire. Du moins, si vous avez un produit alimentaire plutôt innovant tel que feed.

Les produits de faible valeur :

En effet, si vous décidez de vendre un produit à quelques euros, votre bénéfice sera ridicule, c’est l’une des erreurs que j’ai commise avec l’une de mes boutiques. Les ventes se portaient merveilleusement bien (plusieurs dizaine à centaines de ventes par jour) mais le bénéfice était tellement dérisoire (1€ voir 2€) que je passais énormément de temps dessus. C’était des accessoires pour smartphones génériques qui peuvent s’acheter à quelques centimes donc n’importe qui pouvait se lancer avec très peu de budget. Si mes ventes auraient augmenter à plusieurs milliers par jour, cela ne m’aurais pas permis d’embaucher et d’avoir un retour sur investissement suffisant. Il faut savoir que si l’on embauche une personne payé à 2000€, il faut que celle-ci nous rapport 10 fois cette somme en terme de chiffre d’affaire (à adapter bien sûr en fonction de vos coûts, produits, marge…). Le seul avantage des produits à faible valeur, permettent de se lancer avec peu de budget et avec des ventes sur le cours terme.

Valider son idée

Trouver une idée en quelques secondes (ou minutes) est une phrase, que je souhaite ne pas déformer. Car il n’est pas opportun de s’attarder sur une idée, notamment en passant plusieurs jours dessus. En effet, vous pourrez toujours adapter vos idées par la suite et vous le ferez très probablement pour répondre aux besoins, car aucun business qui marche n’est statique.

Dans la vente en ligne, nul besoin de schéma complexe, « il y a une demande, vous répondez à celle-ci de la manière la plus professionnelle possible » S’il n’y a pas de concurrence sur les produits que vous souhaitez vendre, posez-vous des questions si vos produits sont vraiment demandés. Si en revanche il y a de la concurrence c’est aussi un bon signe, très bon signe car la demande est vraiment là. Et ne vous inquiétez pas le gâteau est suffisamment grand pour que vous ayez votre part. J’ai remarqué que lorsque je vendais sur les marketplaces sans marketing, même si la concurrence est rude, on fini toujours par faire des ventes.

Vous pouvez également créer la demande, dans ce cas, toute l’énergie sera concentrée sur le branding, le marketing…

Une méthode qui me permet de savoir si tout de suite un produit est en demande est l’utilisation des marketplace comme ebay ou amazon. Rendez-vous sur la marketplace ebay puis taper n’importe qu’elle produit : ‘enceinte bluetooth’ dans le moteur de recherche ebay, vous obtiendrez énormément de résultats. Vous avez déjà une idée si ces produits sont bien vendus. Filtrer les résultats avec comme filtre (ventes terminées), toutes les ventes précédentes d’ebay s’affichent. Cliquer ensuite sur n’importe quelle annonce, et vous verrez dans l’historique des ventes de cet objet combien de produit se sont vendus. Certains bons produits se vendent plusieurs fois par jour ! Même un produit vendu une fois par semaine reste très rentable si celui-ci est vendu à un prix supérieur à 15/20€.

A vous maintenant de choisir un produit si une opportunité est valable et si notamment vous pourriez construire une boutique la dessus. Cette étape est un test de votre marché, si le produit ne se vend pas comme vous le souhaitez vous pourrez toujours tester d’autre type de produits.

Si vous maîtriser l’Anglais, vous avez un avantage concernant la recherche de produits. Les ressources Anglophone sont 10 fois plus nombreuses que les ressources en Français. De même, les Américains ont toujours de l’avance, c’est un fait ! C’est donc une source d’inspiration sans limite. Énormément de business qui marche en Français ont simplement été recopié des Américains. Vous pouvez taper dans google « Best produits to sell in 2019 » un Anglais basique suffit. Essayer même en Français. La vente de nouveaux produits se fait essentiellement dans la recherche.

Choisir son statut juridique:

Avantage et inconvénient de l’auto-entrepreneur dans l’ecommerce

Avantage :

  • Lorsqu’on se lance, ou bien pour tester, ce statut est parfait, il permet de tester son idée.
  • De même lorsque vous ne faites pas de ventes, vous ne payer rien !
  • C’est simple à gérer, simple à mettre en œuvre

Inconvénients :

  • Le problème de ce statut, du faite que vous n’êtes pas un réelle entreprise, vous ne pourrez simplement vous développer convenablement. L’auto-entreprise est parfaite pour quelques milliers d’euro par mois de chiffre d’affaire mais ce statut sera plus contraignant qu’autre chose.
  • Les charges de 22 % sur votre chiffre d’affaire. Admettons que vous vendiez un produit 100€ que vous achetez 60€, vous devez donner 22 % de 100€, et 15 % à la marketplace, il ne vous reste plus rien ! Vous ne pourrez simplement pas concurrencer les autres vendeurs, qui sont pour beaucoup avec une structure plus grosses et de faible marge.

Avantage et inconvénient de la SASU

Avantage :

  • Ce statut est celui qui est le plus adapté dans l’ecommerce, il permet de faire un chiffre d’affaire élevé, sans payer beaucoup de charges par rapport à l’autoentreprise. Par exemple, sur 100€ pour un produit vendu que vous achetez 60€, vous donner 15 % à la marketplace, vous donnez également une partie de la tva 20 %, que vous pouvez récupérer sur l’achat de produit, ce qui vous laisse 10/15€ de bénéfice net.
  • De même, si vous êtes avec le statut de la SASU,il est fort probable que vous faite un volume de vente plus important par rapport à l’auto entreprise, ce qui veut également dire que vous pourrez acheter à de meilleur prix et augmenter votre bénéfice net.
  • Crédibilité : une entreprise type SASU, sera toujours crédible vis à vis des banques et autres partenaires.

Inconvénients :

  • Les coûts fixes peuvent littéralement stopper votre commerce. A titre d’exemple, j’étais à plus ou moins 1000€ de coûts fixes (en comptant la banque, les abonnements marketplaces, le gestionnaire de flux).
  • L’apport plus important, lorsque vous créez une SASU, il est impératif d’avoir un capital social conséquent. Il est possible de la lancer avec quelques euros, mais c’est aller droit au mur. Lancer son ecommerce implique l’achat de stock, de payer des prestataires. Ce qui signifie qu’il faut un certain capital, pas nécessairement 100 000€, mais avec un minimum de 10 000€.
  • Fermer sa société à un coût (1000 à 2000€), admettons que la création d’une SASU ne fonctionne pas, il faut payer pour fermer sa société !

Avantage et inconvénient de la SARL

La SARL est un peu similaire à la SASU, mais vous payer plus de charge fixe chaque année. Cependant, si vous décidez de vous verser un salaire, vous payerez moins de charge.

Ce que je recommande :

Si vous vous lancer, tester votre idée avec le statut auto-entrepreneur. Ensuite, les ventes augmentent que vous pouvez supporter les coûts d’une vrai entreprise, créez une SASU.

Important aussi, n’oubliez de choisir les aides à la création (en France c’est le cas) notamment dans le statut de l’autoentrepreneur, vous ne paierez donc pas les 22 % sur votre ventes mais 3 % la première année. De quoi bien démarrer.

Dernier point important, ne passez pas beaucoup de temps dans le choix, c’est un détail au démarrage. Après plusieurs erreurs et choix d’entreprise, je viens de faire le travail pour vous, ce qui vous évitera de tourner en rond avec les statuts juridiques.

Sourcer ses produits

Ou acheter ses produits ?

Comme j’aime le pensé souvent, acheter des produits c’est facile, trouver les bons produits à vendre est une autre histoire. Si vous avez fait le travail de recherche des produits susceptibles de se vendre comme les chapitres précédents, vous avez déjà fait le travail d’amont qui a le plus de valeur « répondre à un besoin ».

Si vous souhaitez faire de la vente en ligne et être rentable, dans 90 % des cas, vous devriez passer par la Chine.

Plusieurs sites que je recommande pour acheter ses produits en gros :

Aliexpress : Ce site est idéal pour commander et tester son idée de produit en petites séries.

Dhgate : Un équivalent de aliexpress qui propose cependant souvent du demi gros.

Alibaba : Uniquement pour de l’achat en gros, toutes les sociétés petites et grandes passent par ce site. L’avantage est un prix plus bas si vous commandez une grosse quantité ainsi que la personnalisation de vos produits, ce qui les rends un peu plus unique par rapport à l’achat sur des sites tels que aliexpress et dhagate. Quelques vendeurs achètent des produits génériques en gros sur alibaba puis appose leur marque et vendent directement sur Amazon.

Une erreur commune est de vouloir acheter 1000 pièces d’un coup tête. C’est une erreur à ne pas faire, vous avez beau avoir un vendeur Chinois ou étranger avec de bonnes notations, si vous ne réalisez pas un contrôle de qualité de temps en temps, votre vendeur étranger peut se relâcher et vous envoyez des produits défectueux. Le mieux est de toujours commencer par une petite série de 10 à 100 pièces en fonction des produits évidemment,

Les frais à inclure dans vos prix

Quand vous achetez vos produits vous devez systématiquement penser à votre marge. Les prix d’achat peuvent variés du simple au double. Notamment lorsque certains vendeurs ne mettent pas à jour leur prix.

Lorsque j’évoque les frais à inclure lors de l’achat, ce sont dans la plupart des cas les suivants :

La TVA a payé (+droit de douane), comptez +25 % de plus sur les prix d’achat affichés. Par exemple, un produit acheté

50€, il faut ajouter 11/12€

Le transport : L’avantage d’acheter en demi-gros ou gros, c’est que vos fournisseurs vous offrent les frais de port, cela peut représenter très très peu voir beaucoup, tout dépend des produits achetés.

Les commissions marketplaces : Celles-ci peuvent aller de 5 à 25 %, tout dépend de la marketplace et du produit. Vous vous dites que c’est énorme, mais 15 % ce n’est rien comparé au coût pour trouver un client en dehors des marketplaces ! Si vous vendez à un produit en dehors des marketplaces, c’est à dire avec des annonces google, trouver un client peut vous coûter entre 15 et 150€. C’est une tranche large mais cela dépendra de l’optimisation de vos publicités.

Les frais de port lors de vente : Si vous remarquez bien, la plupart des vendeurs offrent les frais de port sur les marketplaces. Comptez quelques euros en fonction du prix du produit.

Les modes de livraison

Lorsque vous sourcer vos produits chez des fournisseurs Asiatiques ou étrangers, privilégiez toujours le mode de livraison le plus rapide DHL, TNT… Éviter absolument les envois via chinapost qui peuvent prendre plusieurs semaines avant d’arriver. En effet, dans la vente en ligne, ce qui fait défaut c’est la trésorerie et surtout l’immobilisation du stock. Plus vous attendez votre stock et plus ce sont des ventes futurs perdues.

Vous devez donc faire en sorte de réaliser un réassort de votre stock le plus rapidement possible.. La rupture de stock peut être fatale sur les marketplaces, comme ebay. Par exemple, si vos produits en en tête de liste sur ebay et que vous n’avez plus de stock, vos annonces redescendent en bas !

Enfin, certains produits ne permettent pas un acheminement rapide. Si par exemple, vos achetez des chaises en gros, il sera judicieux d’utiliser un transport maritime (1 mois de délais), car les frais de livraisons en avion (tnt, dhl…) sont trop élevés pour ce type de produit, à vous de faire le calcul.

Dropshipping :

Mon avis sur le dropshipping

Je vais être ferme sur le dropshipping. Je vais commencer par un adage que j’apprécie énormément « Si vous voyez que tout le monde se lance dedans, ce n’est peut être pas le moment »

Vous voyez sûrement des pub sur internet, ou facebook, ou même des gens qui vendent des livres concernant ce sujet. Il ne gagnent pas de l’argent sur leurs boutiques en dropshipping mais bien en vous vendant des formations hors de prix. Si vous regardez leur mentions légales, vous vous rendez compte que pour 80 % d’entre eux, ont leur fiscalité à l’étranger et ce n’est pas pour rien !

Me concernant, cet article est un moyen pour moi d’exprimer mon opinion sur le ecommerce et d’apporter des conseils. En voyant des gens dépensés plusieurs centaines voir milliers d’euro dans des formations concernant le dropshipping, c’est également l’une des raisons pour laquelle je suis entrain d’écrire ce article.

Étant dans l’ecommerce depuis des années, le dropshipping a fonctionné quelques temps (2008–2015). Beaucoup ont juste bien vendu leur produit mais sans plus. Même si le dropshipping est utilisé en btob (entreprise à entreprise) le dropshipping que l’on vous vend est une perte de temps incroyable. Tout le monde se lance et ce n’est surtout le moment de se lancer, pourquoi ?

Aucune valeur n’est apporté au client.

Vous êtes en concurrence avec des vendeurs chinois, tout le monde connaît aliexpress ! Donc la méthode souvent conseillée par les vendeurs de rêves c’est d’utiliser aliexpress + shopify.

Faire du droshipping implique d’avoir une faible marge, car les prix sont tirés à la baisse, en effet les produits sont tous génériques. Vous ne pourrez pas justifier un prix double ou triple. Vous ne pouvez pas dire que vous expédiez depuis la France. Vous allez vous faire bouffer par des concurrents Français (ce que j’étais) qui importent les mêmes produits en gros deux fois moins cher.

Tout le monde se lance dans de le dropshipping “comment faire du dropshipping”, pub qui circulent partout sur facebook et youtube, même Ginette 67 ans s’y met! Pour vous dire.

Enfin la cerise sur le gâteau, le dropshipping n’est pas fait pour le long terme notamment lorsque le coût acquisition client est très élevé. Comment espérer avoir un business stable si vos marges sont faibles et l’acquisition client est très élevée.

Et la cerise sur la cerise qui est sur le gâteau, les délais de livraison sont incroyablement long pour vos clients vu que 90% des produits dropshipping sont expédiés de Chine.

Le dropshipping est mort ?

Le dropshipping est-il donc mort ? Oui et non

Oui, si vous faites comme tout le monde et vous utilisez aliexpress + une boutique shopify et faite de la pub sur facebook. Ou pire vous vendez des produits en dropshipping directement dans les marketplaces au côté des vendeurs Chinois. Ces derniers auront un prix deux fois inférieur. En plus de mentir à vos clients qu’ils supposent que vous livrer depuis la France, vous vous tirez une balle dans le pieds concernant votre réputation. Et la réputation est très précieuse dans le monde de l’ecommerce.

De même, le dropshipping n’est pas gratuit comme ceux qui vous font rêver avec cela. Il suffit de vendre 10 produits à 500€ vous avez 5 retours, dont 4 remboursements : si votre fournisseur en dropshipping refuse les remboursements, vous devez sortir 2500€ de cash, rembourser vos clients et fermer boutique. Le dropshipping n’est pas sans risque. Rien n’est sans risque dans le ecommece. Mais on peut limiter les risques.

Non, si vous utilisez le dropshipping en dehors des sentiers battus :

  • Vous faites du btob, vous vendez pour le compte d’une entreprise même si cela fait plus référence à un agent commercial.
  • Vous vendez des produits uniques sur demande. Par exemple, les t shirts et autre objets personnalisés sont tout à fait adaptés au dropshipping.
  • Les produits peu communs, nouveaux, originaux, plus dur à trouver…

L’acquisition des clients et la visibilité :

Comme une rue marchande, ce qui compte c’est la visibilité. Sur internet c’est pareil, ça peut paraître évident mais plus vous êtes visible sur internet et plus vous aurez des ventes. Je vous présenterai donc les différents canaux d’acquisition.

  • Le coût par clic en dehors des marketplaces

Le coût par clic, c’est quoi ?

Pour faire simple si vous taper voiture dans google, vous avez plusieurs résultats, les résultats affichés toutes en haut sont des pubs vers des sites. Ces sites ont donc payé google pour être afficher en tête de liste. Lorsque vous cliquez sur l’un des sites, google facture un prix au site, cela peut aller de quelques centimes à plusieurs centaines d’euros pour le clic !

Si vous décidez de ne pas passer par des marketplaces pour vendre vos produits, vous allez vous rendre compte que trouver des clients à un coût très élevé. Si par exemple, vous vendez des parapluies à 30€, acheter 10€, et qu’un clic équivaut à 1€, au bout de 100 clics vous avez dépensé 100€, en sachant que si 3 clients vous achètent des parapluies, vous avez réalisé 90€ de ventes mais 100€ de pub, donc perdant. En revanche, si 8 clients sur 100 vous achètent des parapluies, vous réalisez 240€ de ventes, vous pouvez vous permettent de dégager du bénéfice.

C’est donc un savant mélange d’optimisation de vos pubs, de votre site et du prix de votre produit. Les grandes marques l’utilisent énormément, les petites boutiques moins. Car c’est la méthode la plus simple pour trouver des clients mais la plus onéreuse !

Si vous décidez tout de même de vous lancez dans l’achat de client via google (ou facebook qui fonctionne sur le même principe) faite en sorte de passer par une agence ou une personne compétente qui saura optimisée vos annonces.

Le référencement

Le référencement est pour les gens patients. Sachant que lors d’une recherche, peu de personnes décident d’aller à la deuxième page de recherche google, mais se contentent uniquement de la première page, le référence permet d’arriver en tête de liste « gratuitement ». Le référencement est une stratégie que j’ai utilisé pour un seul site. Je vendais des composants électroniques difficile à trouver, les clients étaient donc plus enclins à me rechercher sur internet.

Mais le référencement n’est pas forcement indispensable lorsqu’on se lance, mais plutôt dans une optique de long terme. Les résultats peuvent apparaître au bout d’un an, deux ans … C’est donc une stratégie à prendre en compte lorsque votre chiffre d’affaire augmente.

Le référencement prend du temps :

Pour arriver en tête votre site doit être optimiser. Les bases de référencement se font sur deux points :

  • La rédaction : savoir écrire des textes qui contiennent les mots clés recherchés, un produit avec une description sera beaucoup mieux référencé.
  • Le SEO : (Search Engine Optimization) signifie en français : « Optimisation pour les moteurs de recherche ». On l’appelle référencement naturelle. Google note notre site en fonction de la pertinence et de plusieurs paramètres, c’est un métier à part. Google a donc des critères de classement (expérience utilisateur, contenu, liens…)

Les marketplaces

Je compare souvent les marketplaces comme des centres commerciaux. Vous avez un centre commercial (Amazon), et des vendeurs (Darty, Adidas…) . Chaque marketplace à leur conditions (peu d’évaluation négative, être rapide, répondre en moins de 24h…) en échange, les marketplaces vous apportent des clients et vous prennent en moyenne 15 % de commission sur vos ventes. C’est gagnant/gagnant.

Il y a énormément de marketplaces, à vous de sélectionner celles qui sont adaptées à votre univers. Cependant, il y a des marketplaces incontournables : Amazon, ebay, priceminister et cdiscount. Certains vendeurs gagnent bien leur vie uniquement en travaillant sur l’une, mais je le déconseille fortement, cela serait mettre tout ses œufs dans le même panier, au début pourquoi pas mais pas sur le long terme !

  • Amazon
  • Ebay
  • Priceminister
  • Cdiscount
  • Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux

Un autre moyen d’avoir de la visibilité pour votre boutique se sont les réseaux les sociaux. Souvent mis à l’écart, les réseaux sociaux sont un moyen non négligeable d’avoir de la visibilité.

Cependant, la plupart des utilisateurs des réseaux sociaux, n’est pas idéal pour faire de la vente direct. En effet, la plupart des utilisateurs restent dans les réseaux sociaux non pas pour acheter mais pour se divertir, se renseigner… Dès lors, on pense donc que les réseaux sociaux ne sont pas adaptés pour promouvoir son ecommerce, bien au contraire. Être dans les réseaux est un outil formidable si l’on veut développer sa marque, sa communauté. Avoir une communauté forte qui gravite autour de sa marque remplace le meilleur outil marketing.

Un acheteur sur les marketplaces est plus enclin à effectuer un achat, le taux de conversion est nettement plus élevé. Sur les réseaux sociaux ce taux est très bas, mais il permet de faire connaître sa marque à moindre coût par rapport à google.

Nous utilisons principalement les réseaux sociaux si l’on souhaite promouvoir un produit plutôt unique ou une boutique de niche. Par expérience, promouvoir des produits génériques que l’on peut trouver sur aliexpress ou wish n’est pas la meilleure stratégie : ce produit sera vendu souvent plus cher, et si l’un de vos utilisateurs découvrent ce produit 5 fois moins cher ailleurs, c’est toute votre communauté qui sera impacté.

Utiliser les réseaux sociaux, sera uniquement dans l’optique de réaliser un Branding, faire connaître sa marque. Cela vous permet ainsi de développer vos vente sur le moyen et long terme. Parmi ces réseaux, les plus intéressants sont facebook, instagram, twitter, linkedin… Tout dépendra de votre secteur d’activité et vos produits. Si vous êtes professionnel, privilégier les contacts directs et linkedin., facebook sera une perte de temps.

Je ne vais pas tout vous détaillez, ce sujet prendrait un livre entier, c’est même le métier du community manager, il y a énormément de livre à ce sujet (marketing des réseaux sociaux, outils du community manager…).

L’avantage des marketplaces lorsque on se lance dans l’ecommerce

Lorsque vous êtes comme moi il y a quelques années : peu de ressources à mettre dans le marketing, le choix des marketplaces devient un chemin impératif, voir royale selon vos produits. Une marketplace vous apporte tout le nécessaire :

  • Une boutique
  • Des clients
  • Une visibilité meilleure
  • Une structure de notation, de gestion des commandes
  • Bref tout l’arsenal pour vendre vite, bien, et même faire du volume.

En parlant, de volume, la stratégie à mettre en place en vendant sur les marketplaces peut se voir ainsi : vendre un produit populaire à faible marge de façon astronomique. A long terme, un vendeur peut réaliser plus de 1000 ventes par mois rien que sur ce produit, en optimisant ses prix, ses stock, et en diffusant sur le maximum de marketplaces.

Une autre stratégie gagnante, peut être complètement le contraire : vendre plusieurs références de produits peu demandés (1 à 4 ventes par moi). Donc avoir un petit stock sur chaque référence. Vous pouvez ainsi faire 1000 ventes par mois avec 500 références et ne garder que les références qui marchent bien et faire le réassort du stock en conséquence. C’est une façon assez brutale, cela implique beaucoup d’immobilisation de stock au départ donc trouver des fournisseurs avec beaucoup de produit, car les commandes vers vos fournisseurs seront régulières (1 fois par semaine ou par jour selon vos ventes).

Il faut savoir que beaucoup de client préférerons passer par une marketplace comme Amazon plutôt que dans votre boutique, même si vous vendez moins cher. Si les marketplaces ont temps de succès, c’est pour deux choses : le choix du catalogue, les prix et surtout la facilité d’achat (toutes données sont enregistrées une fois pour toute).

  • Ebay
  • Amazon
  • Cdicount
  • Priceminister
  • Les autres marketplaces selon les thématiques

Trouver son positionnement

Peu importe le produit que vous vendez, trouver son positionnement vous permettra de vous démarquer à votre avantage. Lorsque je parle de positionnement, cela peut être un prix attractif, un produit plutôt rare sans tirer les prix à la baisse…Cela peut être des prix bas, ou encore des paniers moyens plus élevés. Définir son positionnement vous permettra d’avoir une vision à moyen et long terme.

Marché de niche

Pour réussir dans l’ecommerce avoir un marché de niche rentable est nécessaire. L’internet est vaste, très vaste, c’est pourquoi un marché de niche permet de combler ce besoin. Souvent, moi, vous, vont privilégier les boutiques de niches. Par exemple, vous allez certainement acheter un vélo à décathlon plutôt qu’à carrefour. Et si vraiment vous êtes passionné de vélo, vous allez choisir un magasin vendant uniquement des vélos plutôt que décathlon. Voilà donc ce à quoi répond un marché de niche, il permet de simplement de faire gagner du temps à vos clients, offrir une certaine crédibilité et offrir un large choix de produits dans un secteur donné.

Ainsi, si votre marché de niche est dominé par quelques acteurs dont vous, vous pourrez proposer un catalogue que même carrefour ou autre grand magasin ne pourra proposer !

Pour trouver un produit de niche, il y a énormément d’idées. A partir d’un produit que vous vendez très bien, vous pouvez décider d’élargir votre catalogue dans ce sens. Par exemple, vous voyez qu’un type d’accessoire pour drone se vend très bien, essayer de proposer plus d’accessoires. L’ecommerce qui est avant tout du commerce n’est pas une science exact, avant de trouver ce qui marche ou pas ou très bien, il faut plusieurs essais, et risquer que perte de stock. C’est pourquoi, je vous recommande toujours lors de l’ajout d’une nouvelle référence de toujours commencer avec un petit stock test de quelques unités.

Quelques exemples de marché de niche :

  • Boutique spécialisée pour tel ou tel type d’animal
  • Pièces détachées pour une marque de voiture en particulier
  • … les tendances de fond et la demande permet de trouver des idées.

L’avantage, d’une boutique de niche, c’est que vous avez de la crédibilité envers vos fournisseurs, acheteurs, financeurs…

Marché généraliste

Voici donc la plus grande erreur du débutant, celle que j’ai faite : faire du généraliste. Lancer un ecommerce avec peu de budget et faire du généraliste en vendant des casseroles et des jeux vidéos, c’est la mort assurée. Cela ne sert à rien de créer une boutique généraliste, à moins que vous avez plusieurs millions à investir, ce n’est pas une mince à faire puisque essayer de concurrencer amazon et cdiscount est vain. Ces marketplaces ont un catalogue internet impressionnant ainsi que l’ajout de nouveaux produits chaque seconde sur leur marketplace via des vendeurs.

Alors pourquoi j’ai ajouté une partie marché généraliste dans ce article ? En effet, faire du généraliste peut être une stratégie de vente UNIQUEMENT sur les marketplaces. Par exemple, des vendeurs proposent plusieurs types de produits différents (tv, jeux, casseroles…) à des prix très attractifs. Leur objectif est simplement d’acheter et revendre en se faisant un bénéfice sans forcément avoir une vision à long terme.

Autre exemple, vous ne savez pas quoi vendre, et commencer à proposer toute sorte de produit. Puis en fonction des ventes, vous décidez de vous spécialisez et de vous concentrer sur un segment de marché.

Produit unique et innovant

Une autre stratégie peut être de lancer un produit unique. Je ne parle pas de simplement importer un produit, apposer son logo puis de le revendre. Ça serait trop facile, et vous ne ferez pas long feu mais plutôt de créer son produit de a à z, de créer sa marque puis de faire le marketing adapté.

La conception peut être simple voir complexe. Beaucoup de fournisseur propose quelque modification à une prototypage complet de votre produit. Cette dernière étape est indispensable, d’une part pour tester la qualité de votre produit une fois en main, d’autre part, de valider son marché.

Pour un produit unique et innovant, je vous recommande d’utiliser les réseaux sociaux. Vous pouvez également vendre ces produits directement sur les marketplaces, tout dépend encore du type de produit. Un produit unique peu très bien marché sur les marketplaces comme pas du tout. En effet sur les marketplaces, il faut prendre en compte les frais d’abonnement, ainsi que les gestionnaires de flux que l’on verra plus tard.

Un exemple, que j’adore est la marque feed, pionnier dans leur domaine, cette marque permet d’offrir un substitue de repas prêt en quelques minutes. Leur stratégie est la vente en ligne (leur boutique) mais également les points de vente physique, c’est à dire qu’ils vendent en gros à des centrales d’achats. Là encore, le type de produit que vous allez vendre déterminera la stratégie de distribution.

Quelles solutions choisir :

Je ne détaillerai pas ce point, car en fonction de vos besoins, de votre budget, à vous de déterminer la solution la plus fiaible.

Cependant, il y a 2 types de solutions saas (ecommerce en tant que service) et les boutiques plus classiques qui demande une gestion au niveau informatique.

Les solutions SaaS (shopify, oxatis…)

  • Shopify
  • oxatis

Idéal pour un petit catalogue, et se lancer.

Les solutions pour de plus grosses boutiques et donc avec un budget plus conséquent

  • Prestashop
  • Mangento

Les gestionnaires de flux :

Un gestionnaire de flux permet de diffuser son catalogue sur un réseau de marketplace (ebay, amazon…) l’avantage est bien entendu, que votre stock est synchroniser (vous vendez un produit sur ebay, le gestionnaire de flux va updater votre stock sur les autres marketplaces).

Comment l’utilisation d’un gestionnaire de flux permet de décupler ses ventes et gagner du temps

L’avantage, est que des clients qui vous auraient coûter un bras dans l’acquisition via par exemple google adwords, ne sera pas tant coûteux en vendant sur les marketplaces, car vous aurez uniquement la commission à payer à votre marketplace (10–20%). Evidemment, il faut prendre en compte celle-ci, mais également, les marketplaces sont très concurrentielles.

Quelques gestionnaires de flux

  • Shopping feed
  • iziflux
  • Seller mania

Si vous êtes arrivé à ce stade de l’article, chapeau. Vous avez maintenant les bases, et la stratégie à adopter, à vous de creuser les sujets ou il y a évidemment des zones d’ombres.

PS: concernant certaines fautes d’orthographe, soyez un peu souple, je reviendrai sur cet article pour le peaufiner ;)

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zakaria
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